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Comment limiter les RPS et prévenir le burn-out ?

Comment limiter les RPS et prévenir le burn-out, ce syndrome d’épuisement professionnel ? La DGT, l’ANACT et l’INRS * en ont identifié ses principales causes et proposent des solutions …

1.En premier lieu, qu’est-ce  que le burn out ?

Le burnout est un état d’épuisement professionnel (à la fois émotionnel, physique et psychique) ressenti face à des situations de travail émotionnellement exigeantes. Il se traduit simultanément par:
  • une érosion de l’engagement (en réaction à l’épuisement),
  • une érosion des sentiments (du cynisme s’installe) et une érosion de l’adéquation entre le poste et le travailleur (perte de sens vécue comme une crise personnelle).
L’épuisement professionnel est donc un processus de dégradation du rapport de l’individu à son travail. Dans les cas les plus extrêmes, le travailleur peut se trouver dans un état physique et psychique tel qu’il ne peut pas poursuivre son activité de travail ; ce qui mener à un écroulement soudain, alors que des signes avant-coureurs pouvaient le laisser présager. Ainsi selon l’Organisation mondiale de la Santé (OMS), le burnout se caractérise par « un sentiment de fatigue intense, de perte de contrôle et d’incapacité à aboutir à des résultats concrets au travail».
En fait le burnout est nécessairement lié au travail. Alors que dans la dépression, le travail n’est pas toujours en cause, même s’il est parfois un facteur aggravant.
De plus, en cas de burnout, la personne atteinte est toujours en situation de stress chronique, tandis que c’est le cas 1 fois sur 2 pour la dépression. Des différences physiologiques ont aussi été constatées. Par exemple, les gens déprimés produiraient trop de cortisol et ceux qui sont en épuisement professionnel, pas assez…

2. Quels sont les facteurs de RPS cause du burnout

Voici un exemple de situation qui nous aide à les comprendre :
Dans un service de soins, une aide-soignante déclare qu’elle « doit tout faire pour le malade ». Cette phrase marque l’engagement dont elle fait preuve dans son travail, de son éthique et des valeurs que son métier représente pour elle. Elle vient à son travail pour soigner. Et elle ferait tout pour soigner. Seulement, et même si on le souhaite, on ne peut jamais «tout faire». Alors il faut faire des choix. Et une aide-soignante ne peut pas gérer ces choix seule, il faut définir collectivement ce qui peut être fait, il faut définir au regard des moyens de l’équipe en quoi consiste une prise en charge de qualité pour tel ou tel patient (en fixant collectivement des objectifs qualitatifs, par exemple). En redéfinissant, en clarifiant les rôles, les tâches, les objectifs, on répartit la charge réelle de travail. En établissant et en partageant collectivement ces représentations, ces modes opératoires, on régule la charge subjective de travail.
Le burnout se définit donc dans un contexte professionnel donné et résulte d’une exposition prolongée à un ensemble de facteurs de RPS (Risques Psycho Sociaux). Cette exposition crée une situation de déséquilibre important pour l’individu qui ne dispose plus des ressources suffisantes (moyens, soutien, reconnaissance, etc.) pour faire face aux exigences de son travail, dans le respect des valeurs de son métier ; déséquilibre pouvant alors compromettre son engage ment professionnel. Les causes du burnout sont donc à rechercher dans l’organisation, l’environnement et les relations de travail. Ce sont, par exemple :
  • la charge de travail élevée,
  • la qualité empêchée,
  • l’exposition à un public agressif,
  • l’extension des amplitudes horaires,
  • l’isolement,
  • l’absence d’espaces de discussion,
  • le manque de soutien de la hiérarchie ou des collègues..
Autant de cause qui transforment un engagement vertueux en un sentiment de gâchis pour l’individu.

3. Comment limiter les facteurs RPS et éviter le burnout ?

Il s’agit de réguler collectivement les dysfonctionnements, possibles sources de RPS, en agissant sur l’organisation et les relations de travail, notamment.

• Évaluer les contraintes de temps, les urgences, etc., et réguler la charge de travail afin demaintenir un équilibre entre vie personnelle et vie professionnelle.
• Engager une réflexion sur les moyens de discuter des critères de qualité du travail pour l’ensemble des
travailleurs.
• Développer le soutien (par l’instauration de groupes d’expression entre pairs, par
exemple).
• Développer des formes de reconnaissance et de rétribution du travail (financière, symbolique,
statutaire, etc.), veiller à l’équité et lutter contre toute forme d’injustice.
• Donner des marges de manœuvre aux collaborateurs en le positionnant comme un acteur de confiance
prenant part au fonctionnement de l’entreprise ou de la structure considérée.
• Informer et former sur la gestion du stress et la prévention des RPS et l’existence d’un réseau
d’acteurs de prévention (internes et externes à l’entreprise) mobilisable.

Lors de notre formation gestion du stress en intranous vous proposons de mener une réflexion objective et avec les participants sur les RPS , soulignant également les facteurs ressources de votre entreprise, et suggérant des solutions réalistes et constructives Autres mots clefs : formateur gestion du stress, Marseille, Aix-en-Provence, Toulon.

*la Direction générale du travail (DGT), l’Institut national de recherche et de sécurité (INRS),l’Agence nationale pour l’amélioration des conditions de travail (Anact).

http://www.travailler-mieux.gouv.fr/IMG/pdf/Exe_Burnout_21-05-2015_version_internet.pdf

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